Libre comme dans un labyrinthe

En route vers la prison de Valladolid, nous nous perdons une fois de plus dans les rues labyrinthiques d’un petit village de Castille, métaphore d’une liberté d’expression de plus en plus exiguë, où tout ce qui nous sera bientôt permis de dire sera « qu’il fait beau quand il y a du soleil dehors », comme l’évoque ironiquement Alain Denault en parlant des poursuites-bâillons contre Noir Canada, une atteinte à la liberté d’expression qui est au fond la même que celle que subissent les prisonniers politiques du pays basque ou d’ailleurs ! Ouf… Tordu ? Attendez de voir le lien entre les deux, par la magie de la traduction…

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Groupe : Libre d’être… Écosociété

RoyalOr plans to turn Mount Royal into an open-pit mine
À l’action ! : Le site Free Speech at Risk existe pour mettre de l’attention sur les menaces à la liberté d’expression et la liberté académique au Canada

Film pertinent : Trou Story ;   L’or des autres

Panafricentrage, by Aziz S.Fall, Munich, Octobre 2011.
Question de la semaine : Vont-ils se rendre à leur criss de prison ?

Le prologue de ce neuvième chapitre sur la liberté, en posant la question de la liberté d’expression à travers « l’affaire Noir Canada », donne le ton aux épisodes qui vont suivre où il sera question de prisonniers politiques, donc de gens à qui l’on enlève leur liberté pour avoir exprimé leurs idées…

Et comme au début de chaque chapitre de Enfin les vacances, voici une petite citation de circonstance de Laborit.

«En réalité, ce que l’on peut appeler ‘liberté’, si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie […]»

– Henri Laborit

*

Dur réveil au pays de Franco

Après une journée de fou (vélo, train, autobus, avion et auto) qui nous a permis de relire quelques lettres de Gorka avec qui nous avions rendez-vous le lendemain, on se perd on sortant de Madrid à dix heures du soir et on est obligé de faire comme Desjardins (« Et j’ai couché dans mon char ») !

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Groupe : Askatasuna, défense des prisonniers basques

À l’action ! : Iban* Apaolaza Sancho trial Highlights and Call to Action

Film pertinent : L’Anus Horribilis (conférence de presse sur les prisonniers politiques basques à 14:30 minutes de cette 2e partie du film)

Question de la semaine : Où se précipitent deux anars après un 24h éprouvant de transport qui les a mené jusqu’au coeur de l’Espagne ? A) à la Sagrada Familia à Barcelone; B) à une corrida à Séville; C) à une prison perdue dans un champ à Valladolid.

Ce neuvième chapitre de Enfin les vacances s’ouvre exceptionnellement sur un prologue. Un prologue qui vient préciser dans quel sens nous allons surtout considérer le thème de la « liberté » dans ce chapitre qui lui est consacré, à savoir, la liberté d’expression.

Et comme les contours de cette liberté d’expression ont été récemment redéfinis par l’incontournable poursuite de 6 millions $ de Barrick Gold contre les auteurEs et les éditeurs du livre Noir Canada, nous vous offrons en guise de prologue cet entretien d’Alain Deneault avec l’animateur de radio Paul Arcand au lendemain de l’annonce de l’entente hors cours intervenue entre les deux parties.

Nous commençons donc en vous livrant pour ainsi dire le punch de cette saga judiciaire de trois ans et demi. Mais comme le diable est toujours dans les détails, certains de ceux-ci vous seront rappelés au fil de ce chapitre par la « magie du cinéma »…

Cette vidéo est suivi du message sur « l’opération de cyber-réédition citoyenne de Noir Canada » (un message qui a circulé sur le Net dans les jours qui ont suivi l’entente obligeant Écosociété à cesser la publication du livre).

 

*

Alain Deneault s’entretient avec Paul Arcand

(19 octobre 2011)

Sur des images des moments forts de cette lutte citoyenne contre les poursuites-bâillons, réflexions d’un auteur dont le travail montre les limites actuelles de la liberté d’expre$$ion dans nos sociétés dites démocratiques…

 

Comme vous le savez peut-être, « Au terme d’une lutte judiciaire qui aura duré trois ans et demi, les Éditions Écosociété sont parvenues à une entente hors cour avec l’une des parties adverses. Afin de mettre fin à la poursuite que Barrick Gold leur a intentée en avril 2008 pour un montant de 6 millions de dollars, et pour cette raison uniquement, les Éditions Écosociété cessent la publication du livre Noir Canada. Ce retrait ne saurait en rien constituer un désaveu du travail des auteures, Delphine Abadie, Alain Deneault et William Sacher, ou de l’éditeur. […] »
Vous pouvez lire la suite du communiqué de presse ici.

Vous pouvez aussi lire l’excellente lettre ouverte d’un collectif d’auteurs publiée dans le Devoir au et qui se conclut en ces termes :« D’ailleurs, les admissions exigées par Barrick révèlent en fait un aveu de faiblesse de la part de l’entreprise elle-même. Elle ne peut vaincre qu’en exerçant des pressions énormes sur ses opposants. Mais ce faisant, elle démontre qu’il s’agissait bel et bien depuis le début d’une poursuite visant non pas à réfuter mais à bâillonner les auteurs et à faire taire leurs interrogations légitimes. »

Pour ma part, je pense que cette guerre d’usure qui dure déjà depuis plus de trois ans, Barrick en a perdu à peu près toutes les batailles si l’enjeu était sa réputation…

Et voici sa dernière erreur, car elle va donner une nouvelle vie posthume à l’ouvrage, peut-être pas sur papier, mais sur support numérique… Car si tout le monde qui a été écoeuré par l’affront de cette poursuite à la liberté d’expression décide de s’y mettre, Noir Canada peut carrément avoir une seconde cyberédition !

Et ça commence dès maintenant en allant vous télécharger une copie de l’ouvrage qu’une personne anonyme a scanné au complet à l’adresse suivante : http://www.congoforum.be/upldocs/EBOOK%20FRan%C3%A7ais%20Noir%20Canada%20Pillage%20corruption%20et%20criminalit%C3%A9%20en%20Afrique%20Al_.pdf

À partir de maintenant, c’est donc l’opération diffusion tout azimut qui commence : en doc attaché par courriel, par bittorrent, etc ! « Imagination is the limit ! ».  Partout ces faits troublants doivent demeurer accessible à la réflexion.
Vous vous sentez amer(e) et impuissant(e) devant la conclusion de ce combat inégal de David contre Goliath ? Détrompez-vous : vous pouvez agir et être « la garnotte dans le front de Goliath » !  ;-P   Envoyez ce message à tout votre carnet d’adresse, à tous vos amis Facebook et à tous vos suiveux sur Twitter ! Si cette opération devient « virale », ce sera la plus belle revanche citoyenne que l’on puisse imaginer à l’arrogance de ces grands psychopathes corporatifs qui se croient tout permis.

Non à la censure ! Non au gros cash qui tente de tuer la liberté d’expression !
Solidairement,
B.
p.s. : notez aussi que le lien suivant permet de télécharger le pdf du livre Noir Canada sous le protocole Bit torrent.  Le protocole Bit torrent évite une surcharge du coté du serveur et permettre à chacun de participer dans le partage du fichier, en l’occurrence cet ouvrage important.

Une grimace à la mort

Journée de nos vacances qui commence comme tant d’autres : elle ne peut s’empêcher de relever une histoire de répression policière qui tourne mal pour un enfant. Mais journée différente par la suite puisque les rôles sont exceptionnellement inversés : elle tient la caméra, et il joue au kid Kodak en se pratiquant à mourir sur les flancs du Ventoux…

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Groupe : Bienvenue chez le Farinoman Fou à Aix en Provence

À l’action ! : Réseau Éducation Sans Frontières

Film pertinent : République : Un abécédaire populaire (Bande-annonce 2)

Question de la semaine : Dans la mesure où la mort en question n’était pas (encore) celle de cette websérie, à quel prochain chapitre mènera-t-elle ?

Avant-goût du Ventoux

Emporté par son engouement pour les montées en lacets des belles montagnes provençales, notre « chef de train » a oublié un petit détail fort utile quand vient le temps de descendre lesdites montagnes : des freins fonctionnels… La rencontre fortuite avec notre hôte-boulanger-cycliste-exilé n’aura rien pour nous rassurer quand au caractère impitoyable de la légendaire montagne au menu le lendemain…

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Groupe : Occupy Montreal – Occupons Montréal

À l’action ! : [Nique la censure !] Sites miroir Copwatch

Sauvons le Bain Schubert !

Film pertinent : An INTENSE moment of TRUTH with MAINSTREAM Media

Question de la semaine : Va-t-il réussir à le faire ? Et si oui : va-t-il réussir à le faire… vivant ?

Nous interrompons cette émission pour un message d’intérêt publique de grande importance. Nous venons de recevoir un communiqué du Réseau de la commission populaire annonçant que Ivan Apaolaza Sancho subira sous peu son procès en Espagne sur la base de preuves recueillies sous la torture. On se souviendra en effet que ce Basque avait été déporté du Canada le 18 octobre 2008 et a été incarcéré pendant trois longues années dans les prisons espagnoles en attente de son procès qui aura lieu le 17 octobre prochain.  

 Afin de s’assurer qu’Ivan aura droit à un procès équitable, le Réseau de la commission populaire lance une campagne de soutien. Une projection de films sur la lutte des Basques et la complicité du gouvernement canadien dans la répression politique espagnole est aussi organisée jeudi le 13 octobre à 19h à l’UQAM au Pavillon Paul-Gérin-Lajoie (N) Salle N-M120, 1205, rue Saint-Denis Metro Berri-UQAM.

Au programme:

  • L’Écho du Silence, Les Lucioles (20 minutes, FR), Documentary on the story of Gorka and Eduardo, two Basque political prisoners who were tortured and fled to seek justice in Quebec.
  • Ivan Apaolaza Sancho: Basque Political Prisoner (15 min, FR), Documentary on the case of a Basque political prisoner on trial in October 2011 in Madrid.
  • presentations by Marc-André Cyr and members of the Ivan Apaolaza Support Committee.

Et comme par hasard j’avais fait trois petits vidéos racontant l’histoire d’Ivan qui n’avaient pas encore été diffusés ici. Les voici donc.

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L’histoire d’Ivan (1/3)

 

L’histoire d’Ivan (2/3)

 

 

L’histoire d’Ivan (3/3)

Enfin les vacances poursuit sa troisième saison avec son huitième chapitre qui porte sur la mort, comme nos auditeurs perspicaces l’avaient deviné avec la question de la semaine passée.

Et fidèle à notre tradition, voici une petite citation de Henri Laborit pour nous mettre dans le « mood ».

«Dites-vous que la dernière personne avec qui vous serez en compétition, c’est la mort. »
– Henri Laborit
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Des tresses et des diparu(e)s

La vie est un subtil équilibre que notre héroïne tente de matérialiser, non sans peine, dans sa coiffure. Insignifiante, cette vie peut aussi donner lieu, parfois, à des moments de grâce…  Quoi qu’il en soit, elle est un droit inaliénable qu’aucun pouvoir, fusse-t-il étatique, ne peut confisquer.

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Groupe : En finir avec la peine de mort

À l’action ! : Le festival juste pour mourir

Pour que cesse la barbarie. In memoriam, Farley C. Matchett (1962-2006).
Film pertinent : Balthazar live for Farley C. Matchett 12-2005

Michael Moore supports Occupy Wall Street protest and denounces the state of Georgia for executing Troy Davis.

Question de la semaine : Dans quelle région de la France les mène ce train ? Indice: c’est pas laid et c’est pas plat…

L’ancienne église

Le retour en un lieu initiatique donne à notre camarade l’occasion d’exorciser quelques vieux démons de son enfance…

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Groupe : Mouvement laïque québécois – Promotion et défense de la liberté de conscience
À l’action ! : Assez c’t’athée

Film pertinent : Socalled – You Are Never Alone

Question de la semaine : Quel sera selon vous le prochain chapitre de la websérie ? Un indice : la dernière image de cet épisode-ci est prémonitoire…

Enfin les vacances entame cette semaine sa troisième saison ! Sans tout le fla-fla entourant son entrée en onde l’an passé à pareille date, votre téléroman web anarchiste pour toute la famille n’entend pas moins être à la hauteur de sa réputation de « téléroman qui a révolutionné le genre »

Voici donc un septième chapitre qui, comme les six autres, est inspiré d’un des grands thèmes de l’existence abordés dans notre bonne vieille boussole laboritienne. Ayant pour thème « l’enfance », ce chapitre constitue en quelque sorte un retour aux sources pour notre personnage principal et explique enfin son délicieux petit accent : née dans un petit village français, c’est donc dans l’Hexagone, « avec le roi des cons sur son trône » comme disait Renaud, que nous allons retrouver nos deux anars à pédale ! Et pas seulement pour ce chapitre sur l’enfance, mais pour tous les autres de la saison. On regarde pas à dépense pis on think big, s’tie !

Mais d’abord, comme c’est le début de notre troisième saison, voici non pas une mais trois citations de Éloge de la fuite, tirée du chapitre sur l’enfance.

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« […] je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra s’évader de cette prison, s’il y parvient jamais… »
– Henri Laborit, Éloge de la fuite, p.59
« L’enfant est inculte et c’est bien sa chance. […] Alors que le sol vierge de l’enfance pourrait donner naissance à ces paysages diversifiés où faune et flore s’harmonisent spontanément dans un système écologique d’ajustements réciproques, l’adulte se préoccupe essentiellement de sa mise en « culture », en « monoculture », en sillons tout tracés […] »
– Henri Laborit, Éloge de la fuite, p.60
« De toute façon, si vous rencontrez quelqu’un vous affirmant qu’il sait comment on doit élever des enfants, je vous conseille de ne pas lui confier les vôtres. »
– Henri Laborit, Éloge de la fuite, p.60
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Retour à Vertaizon

Petite visite guidée au fil des maisons habitées, des anecdotes remémorées et des émotions déterrées. Ou comment connaître le début d’une existence ne peut pas nuire quand on côtoie cette existence quotidiennement sur un tandem…

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Groupe : Education : Au-delà de l’école républicaine ? L’éducation intégrale
À l’action ! : Séances de philo pour enfants annoncées à l’UPop Montréal cet automne (détails à venir…)

Film pertinent : RSA Animate – Changing Education Paradigms

Question de la semaine : Quelle était la probabilité qu’une villageoise auvergnate née de parents immigrés devienne la star que l’on sait dans le plus célèbre téléroman web anarchiste à l’est du Mississipi ?

On termine cette semaine notre festival d’été de courts métrages, pas tant parce que les premiers épisodes de la saison III de Enfin les vacances sont prêts (loin de là…), mais parce que… ben, c’est plus tellement l’été ! Ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas éventuellement d’autres, mais il faut bien un deadline pour finir de monter ce prochain chapitre qui aura pour titre « L’enfance ». Et comme la principale protagoniste de la série est née en France, eh ben au diable la dépense, c’est de Sarkoland que vous parviendront les prochains épisodes !

Mais pour l’instant, en ce week-end où l’on sent à nouveau la menace terrorissss, savamment relayée par nos grands médiocres, planer sur nous, quoi de mieux qu’un petit vidéo, monté entre autres avec des rush du Gambit du fou, donc quelques mois avant le 11 septembre 2001, pour nous rappeler que le mensonge et l’asservissement des masses n’a pas été inventé par Ben Laden…

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L’essence de notre âme perverse

Dur constat de notre servitude volontaire sur des images du Sommet des Amériques à Québec en avril 2001. « Quand les peuples cesseront d’être abusés, ils cesseront d’obéir. […] En attendant, ce ne peut être qu’un cauchemar qui tient la caméra du réel. »

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