Ce neuvième chapitre de Enfin les vacances s’ouvre exceptionnellement sur un prologue. Un prologue qui vient préciser dans quel sens nous allons surtout considérer le thème de la « liberté » dans ce chapitre qui lui est consacré, à savoir, la liberté d’expression.
Et comme les contours de cette liberté d’expression ont été récemment redéfinis par l’incontournable poursuite de 6 millions $ de Barrick Gold contre les auteurEs et les éditeurs du livre Noir Canada, nous vous offrons en guise de prologue cet entretien d’Alain Deneault avec l’animateur de radio Paul Arcand au lendemain de l’annonce de l’entente hors cours intervenue entre les deux parties.
Nous commençons donc en vous livrant pour ainsi dire le punch de cette saga judiciaire de trois ans et demi. Mais comme le diable est toujours dans les détails, certains de ceux-ci vous seront rappelés au fil de ce chapitre par la « magie du cinéma »…
Cette vidéo est suivi du message sur « l’opération de cyber-réédition citoyenne de Noir Canada » (un message qui a circulé sur le Net dans les jours qui ont suivi l’entente obligeant Écosociété à cesser la publication du livre).
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Alain Deneault s’entretient avec Paul Arcand
(19 octobre 2011)
Sur des images des moments forts de cette lutte citoyenne contre les poursuites-bâillons, réflexions d’un auteur dont le travail montre les limites actuelles de la liberté d’expre$$ion dans nos sociétés dites démocratiques…
Comme vous le savez peut-être, « Au terme d’une lutte judiciaire qui aura duré trois ans et demi, les Éditions Écosociété sont parvenues à une entente hors cour avec l’une des parties adverses. Afin de mettre fin à la poursuite que Barrick Gold leur a intentée en avril 2008 pour un montant de 6 millions de dollars, et pour cette raison uniquement, les Éditions Écosociété cessent la publication du livre Noir Canada. Ce retrait ne saurait en rien constituer un désaveu du travail des auteures, Delphine Abadie, Alain Deneault et William Sacher, ou de l’éditeur. […] » Vous pouvez lire la suite du communiqué de presse ici. Vous pouvez aussi lire l’excellente lettre ouverte d’un collectif d’auteurs publiée dans le Devoir au et qui se conclut en ces termes :« D’ailleurs, les admissions exigées par Barrick révèlent en fait un aveu de faiblesse de la part de l’entreprise elle-même. Elle ne peut vaincre qu’en exerçant des pressions énormes sur ses opposants. Mais ce faisant, elle démontre qu’il s’agissait bel et bien depuis le début d’une poursuite visant non pas à réfuter mais à bâillonner les auteurs et à faire taire leurs interrogations légitimes. » Pour ma part, je pense que cette guerre d’usure qui dure déjà depuis plus de trois ans, Barrick en a perdu à peu près toutes les batailles si l’enjeu était sa réputation… Et voici sa dernière erreur, car elle va donner une nouvelle vie posthume à l’ouvrage, peut-être pas sur papier, mais sur support numérique… Car si tout le monde qui a été écoeuré par l’affront de cette poursuite à la liberté d’expression décide de s’y mettre, Noir Canada peut carrément avoir une seconde cyberédition ! Et ça commence dès maintenant en allant vous télécharger une copie de l’ouvrage qu’une personne anonyme a scanné au complet à l’adresse suivante : http://www.congoforum.be/upldocs/EBOOK%20FRan%C3%A7ais%20Noir%20Canada%20Pillage%20corruption%20et%20criminalit%C3%A9%20en%20Afrique%20Al_.pdf
À partir de maintenant, c’est donc l’opération diffusion tout azimut qui commence : en doc attaché par courriel, par bittorrent, etc ! « Imagination is the limit ! ». Partout ces faits troublants doivent demeurer accessible à la réflexion. Vous vous sentez amer(e) et impuissant(e) devant la conclusion de ce combat inégal de David contre Goliath ? Détrompez-vous : vous pouvez agir et être « la garnotte dans le front de Goliath » ! ;-P Envoyez ce message à tout votre carnet d’adresse, à tous vos amis Facebook et à tous vos suiveux sur Twitter ! Si cette opération devient « virale », ce sera la plus belle revanche citoyenne que l’on puisse imaginer à l’arrogance de ces grands psychopathes corporatifs qui se croient tout permis. Non à la censure ! Non au gros cash qui tente de tuer la liberté d’expression ! Solidairement, B. p.s. : notez aussi que le lien suivant permet de télécharger le pdf du livre Noir Canada sous le protocole Bit torrent. Le protocole Bit torrent évite une surcharge du coté du serveur et permettre à chacun de participer dans le partage du fichier, en l’occurrence cet ouvrage important.