Alors que tout le monde commence à penser à ses vacances, votre téléroman web anarchiste pour toute la famille, toujours tellement à contre-courant, vous propose son sixième chapitre sur… le travail ! Après la vie quotidienne et la vie de banlieue d’un nobody mythomane, un autre sujet super excitant, allez-vous ironiser, cher public ? Ce serait oublier que le type qui a pété sa coche, et sa télé du même coup (de masse), a rejoint tous ceux qui n’ont pas été éliminés à Militant académie pour descendre dans la rue en 2003 et rappeler le vrai visage sanglant de la guerre d’Irak.
Un travail qui s’est poursuivi cinq ans plus tard, comme nous allons le voir cette semaine, par deux grandes manifestations à Québec contre la mission de l’armée canadienne en Afghanistan.
Mais avant, comme le veut la tradition, une petite citation de Éloge de la fuite, tirée du chapitre sur le travail.
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« Le travail ne peut être un but en soi. Il ne peut servir de critère de référence pour institutionnaliser les rapports sociaux. Dès qu’il en est ainsi, le groupe ou l’ensemble humain qui le prend pour finalité oublie dans l’effort vers une productivité croissante de biens marchands le but essentiel de son existence, à savoir les relations entre les éléments individuels qui les constituent. […] L’Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu’assouvir des besoins. Rares sont les privilégiées qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. » – Henri Laborit, Éloge de la fuite, p.107-109*
Travail de longue haleine
Y’a-t-il un travail digne de ce nom hors de l’esclavage salarié ? Le travail peut-il s’émanciper de son origine étymologique latine trepalium qui signifie « instrument de torture » ? Ce qu’on « fait dans la vie » doit-il être rémunéré pour exister ? Et finalement, tuer du monde, même en étant payé par l’État pour le faire, est-il un travail comme un autre ?
Groupe : Guerre à la guerre
À l’action ! : Afghanistan – Harper jouait double jeu en 2009
Film pertinent : Variations sur un minable
Question de la semaine : Va-elle enfin, comme tant d’actrices, passer derrière la caméra ?
Ca existe ça, l’auto-exploitation?
Entretenir la pauvreté pour assurer l’esclavage salarié : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/325545/trop-chere-la-lutte-contre-la-pauvrete
« […] Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale fait valoir que la mise en oeuvre «des moyens suggérés par le CCLPES […] non seulement entraînerait un coût additionnel estimé à 2,3 milliards de dollars par année pour le gouvernement du Québec, mais aussi, qu’elle aurait des incidences importantes sur la participation au marché du travail par une réduction significative du nombre d’heures travaillées».
«La ministre connaît-elle les coûts sociaux de la pauvreté? C’est près de 6 milliards de dollars par année si on considère seulement la santé, et plus de 15 milliards globalement. Force est de constater que l’inaction gouvernementale coûte beaucoup plus cher à l’ensemble de la société», rétorque le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Robin Couture. «